Ce soir tout semble calme et tranquille dans cette petite ville africaine. Au marché de nuit des hommes attendent devant des petites échoppes, une femme fait des beignets à la lueur des flammes d’un braséro. Pourtant, un coup d’Etat militaire vient d’avoir lieu. « Sauver le Niger et sa population de la corruption du mensonge et de la pauvreté », tels sont les mots du discours du comité révolutionnaire qui a tout juste pris le pouvoir. Mais quelle est l’incidence de ces événements qui ont eu lieu dans la capitale sur le reste du pays ?
Quand le jour se lève, une enfant dort recouverte par les mouches, une famille est réunie silencieusement autour d’une théière, des femmes attendent pour recevoir les cartons d’aide alimentaire. Dans un village au sol accidenté, des hommes descendent dans des puits abruptes pour remonter par des systèmes de poulies rudimentaires des sacs de terre avec l’espoir qu’ils contiennent peut être une infime part d’or. Dans les ruelles errent des enfants au regard vide. Se lève un vent de poussière.
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