Tout est devenu interdit.
Comment faire un film dans ces conditions ? Quel film ?
Comment accueillir la peur des unes et des autres ? Comment la porter? Comment assumer la mienne ?
Le Hirak a été pour moi, avant tout, une expérience corporelle. Celle d’éprouver la liberté, la citoyenneté, l’appartenance, le politique social. Nous étions un peuple, ce que nous n’avions jamais su être. Et pendant une année, chaque vendredi, on a marché pour se le dire. Nous avons rêvé l’Algérie qui nous ressemblerait enfin.
Une Algérie qui serait à nous.