L’Atelier 2019/2020
Cinémas 93 et Côté court, forts de leur ancrage sur le territoire et de leur contact avec un vivier de réalisateurs franciliens, ont souhaité s’associer pour mettre en place L’Atelier : un dispositif d’accompagnement sur mesure de quatre apprentis réalisateurs de la Seine-Saint-Denis.
Cette résidence vise à mettre en relation des cinéastes en herbe avec des professionnels du cinéma afin de leur permettre de mieux comprendre les codes du milieu et d’affiner leur désir de création à travers des rendez-vous mensuels de travail et d’échange, des rencontres professionnelles, des modules d’initiation technique et des sorties culturelles.
Résidentes 2019/2020
Camille Dumortier, 26 ans, vit à Paris (75)
« Ma passion du cinéma remonte à mon enfance. Mon grand frère me faisait voir les films qu’il aimait et jouer dans ses courts métrages. Mes premières réalisations datent du collège. Ayant pris conscience des limites et des lacunes de mon parcours d’autodidacte, j’ai cherché des formations acceptant des profils atypiques.
Grâce à La Ruche de Gindou dont je suis lauréate 2018-19, j’ai développé un scénario de court métrage : Maison Blanche. En mars 2019, j’ai présenté cette fiction d’inspiration autobiographique a au Comedy club dans le cadre de Talents en court. Je développe actuellement plusieurs autres projets de courts métrages en Île de France. »
Gaspa, 33 ans, vit à Romainville (93)
« Artiste, auteur, et réalisateur autodidacte je suis un passionné de la création artistique et cinématographique. C’est à force d’écrire, des couplets, des poésies, et puis des nouvelles que j’en suis venu à écrire mon premier court métrage. L’image, la mise en scène, le texte, le son au service d’un propos, d’une histoire, d’un morceau de vie, voilà ce qui me plaît dans la pratique du cinéma. Mon intérêt aussi jeune que passionné pour l’envers du 7ème art nourrit à la fois mon besoin et ma détermination à me réaliser à travers la caméra. Dans le cadre de mon parcours de débrouillard, je suis convaincu que la résidence L’atelier me permettra d’avancer encore un peu plus dans mes projets. »
Martin Renard, 33 ans, vit à Saint-Denis (93)
« J’ai été emporté par la cinéphilie dévorante d’un camarade de classe prépa, à Bordeaux, où l’Utopia et l’UGC formaient le refuge d’un quotidien fait de bachotage absurde. Quelques années plus tard, est née l’envie d’utiliser la caméra pour mieux me confronter à la réalité. Le court métrage documentaire a été un prétexte à la rencontre, puis à l’engagement. D’abord, auprès des antifas allemands, durant la manifestation du 1er mai (Demonstration) ; puis, aux côtés d’un patron ouvrier du textile (Made in Roubaix) ; et, enfin, dans la relation passionnée d’une vieille dame avec son aide à domicile (Janine K.). Par ailleurs capitaine de bateau sur la Seine, je souhaite prolonger ce travail d’expression cinématographique en explorant de nouveaux territoires. »
Parrain/marraine 2019/2020
Christelle Lheureux
Née en Normandie en 1972, Christelle Lheureux vit à Paris.
Elle est cinéaste, artiste et enseigne à la HEAD de Genève. Après de nombreuses expositions d’art contemporain en Europe et en Asie avec des installations vidéo, son travail bifurque du côté du cinéma. Ses derniers moyens métrages sont La Maladie blanche, grand prix Côté Court 2012, Madeleine et les deux Apaches (2014) et La Terre penche, prix spécial du jury et prix de la presse à Pantin et prix du scénario à Brive.
Elle développe actuellement son premier long métrage : Le Vent des crocodiles ainsi qu’un moyen métrage en Thaïlande co-écrit avec Laetitia Spigarelli et 200 000 ans, un court à double écran.
Walid Mattar
Walid Mattar, né à Tunis en 1980. Après des études supérieures en génie industriel et un premier emploi de cadre dans une entreprise de câblage électrique, Walid Mattar s’oriente vers le cinéma. Il est directeur de la photographie sur plusieurs courts métrages et réalise Le Cuirassée Abdelkarim en 2003, 1er prix national du festival du film amateur de Kélibia, médaille de bronze du concours mondial de films non professionnel (Unica).
Entre 2005 et 2012, il réalise 5 courts métrages : Fils de Tortue et Sbeh El Khir (coréalisé avec Leyla Bouzid) en 2005, Da Gorgio en 2006, Condamnations en 2010, Offrande en 2011 et Baba Noel en 2012.
Vent du Nord (2017), son premier long métrage, sort en salles en mars 2018.
Bojina Panayotova
Bojina Panayotova est née en Bulgarie. A la chute du mur, elle suit sa famille qui émigre en France. Après des études de philosophie à l’École Normale Supérieure et de cinéma à La fémis, elle repart en Bulgarie et se lance dans la fabrication de films « sauvages ».
Son premier long métrage Je vois rouge est sélectionné à la Berlinale et sort en salles en 2019. Son court métrage L’immeuble des braves remporte le Prix des détenus de la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy au Cinéma du réel et le Grand prix du Jury au festival du film de l’Ouest.
Elle collabore également avec le réalisateur Boris Lojkine en tant que scénariste et scripte.
Workshops 2019/2020
L’Atelier met en place des temps forts pendant l’année afin d’encadrer au mieux ses résidents autour de moments de création collective. Vous pouvez suivre sur cette page, le déroulement des trois workshops proposés tout au long de l’année 2019-2020.
Module #3 : IMAGE
Date : 14 février 2020
Lieu : Cinémas 93 / Montreuil
Nos trois résidents ont passé une journée en compagnie du chef opérateur Sébastien Goepfert (directeur de la photographie notamment sur A peine j’ouvre les yeux de Leyla Bouzid et Petit paysan de Hubert Charuel) qui leur a proposé une approche à la fois théorique (en introduisant différentes notions techniques telles que : focale, profondeur de champ, diaphragme etc.) et pratique autour de la manipulation d’une caméra semi-professionnelle.
Module #2 : MONTAGE
Date : 22 janvier 2020
Lieu : Périphérie / Montreuil
Xavier Sirven, monteur, est venu partager son expérience avec nos trois résidents et les initier à cette étape essentielle de la construction d’un film. La journée s’est articulée autour d’un cas concret : le montage de CAMILLE de Boris Lojkine. La matinée a été consacrée au travail de construction narrative et s’est fait en présence de Bojina Panayotova, co-scénariste du film. La suite de la journée a été l’occasion de revenir sur le travail très rigoureux du monteur (de l’importation des rushs à leur organisation en passant par la gestion des différentes timeline). Les résidents ont pu découvrir l’évolution de certaines séquences du film, des premiers choix de montage au montage final et mesurer l’importance du rôle du monteur.
Une journée absolument passionnante organisée grâce à la complicité de Périphérie qui a bien voulu nous accueillir dans leur grande salle de montage.
Module #1 : SON
Date : 10 décembre 2019
Lieu : Cinémas 93 / Montreuil
Les trois résidents ont passé une journée en compagnie de l’ingénieur du son Thomas Robert (il a travaillé notamment sur les longs métrages de Nuri Bilge Ceylan, Thierry de Peretti, Andrzej Zulawski, Nicolas Saada…) qui leur a proposé une approche pratique du son avec prise de son en intérieur et en extérieur. La question de la postproduction son (montage son et mixage) a également été abordée.
Workshop #2
Dates : 6 et 8 décembre 2019
Lieu : Commune image / Saint-Ouen
Les résidents ont été invité à assister à 6 programmes du WIPP (Work in Progress Performance), le premier festival entièrement consacré aux films en cours d’écriture.
Plusieurs programmes d’auteurs y sont présentés dans le cadre de partenariats avec des lieux et des institutions dédiés à l’accompagnement des écritures cinématographiques. Chaque auteur bénéficie d’une carte blanche pour exposer son travail.
WORKSHOP #1
Dates : 29 et 30 août 2019
Lieu : Les Ateliers Médicis / Clichy-sous-Bois
PROGRAMME
Jeudi 29 août
MATIN : accueil aux Ateliers Médicis & projection des films des résidents et leurs parrains suivie d’un échange
APRES-MIDI : préparation des tournages en binôme résident/parrain
Vendredi 30 août
MATIN : tournage
APRES-MIDI : montage
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Les trois résidents et leurs trois parrains se sont réunis pour la première fois de l’année aux Ateliers Médicis pour deux journées d’échange et de travail.
La première matinée a été dédiée à la visite des lieux assurés par plusieurs salariés des Ateliers Médicis et à la projection des films réalisés par les résidents et leurs parrains. La suite du workshop s’est concentrée sur un exercice de tournage et montage très rapide et dont la consigne était la suivante :
« CE QUI A ÉTÉ, CE QUI POURRAIT ÊTRE »
Durée maximale conseillée de production de rushes : 30 minutes
Possibilité de faire appel à des acteurs de votre connaissance