Archive 2016/2017 Collège au cinéma

Collège au cinéma est une action pédagogique, artistique et culturelle qui permet un apprentissage du regard et une ouverture sur le monde, en proposant quatre projections en salle de cinéma, l’étude de films en classe ainsi que la rencontre avec des professionnel.le.s et des artistes. La participation à cette action repose sur le volontariat des chef.fe.s d’établissement et des enseignant.e.s. Elle s’inscrit dans le temps et le calendrier scolaires et fait partie intégrante du volet d’éducation artistique et culturelle du projet d’établissement.

Collège au cinéma est un dispositif national mis en œuvre par l’association L’Archipel des lucioles, et soutenu à la fois par la Direction générale de l’enseignement scolaire et le Centre National du Cinéma et de l’image animée (CNC – ministère de la Culture).

En Seine-Saint-Denis, la coordination du dispositif est assurée conjointement par la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale et Cinémas 93, avec le soutien du Département de la Seine-Saint-Denis, de la DRAC (Direction régionale des Affaires culturelles) Ile-de-France, du Rectorat de Créteil et des salles de cinéma de Seine-Saint-Denis.

PROGRAMMATION 2016/2017

Des Hommes et des Bêtes

Qu’est-ce qui nous distingue des bêtes ? Quelles valeurs ou règles fondent la société des hommes dits
civilisés ? Ce programme fait clairement du rapport à l’animal et à la nature un questionnement central
mais permet aussi d’aborder le cinéma comme un champ d’expression poétique à travers l’exploration
de ses divers procédés : composition, mouvement, rythme, sons, musique, parole et jeu d’acteur… Sera
en particulier mis en avant le recours par les cinéastes à des procédés métaphoriques ou allégoriques.

Premier trimestre

Les enfants loups

Les enfants loups de Mamoru Hosoda,
Japon, 2012, 1h57min
À travers la thérianthropie (la transformation de l’homme en animal), le réalisateur japonais s’intéresse à ce qui nous rapproche et nous éloigne de l’animal, au rapport de l’homme avec la nature et au temps qui passe. Rythmé par des séquences d’une beauté fulgurante, ce film métaphorique offre de nombreuses pistes de travail, en particulier pour aborder les notions de « norme » et d’« exclusion ».

Deuxième trimestre

Blancanieves

Blancanieves de Pablo Berger,
Espagne, 2013, 1h49min
Le conte Blanche Neige revisité sous la forme d’un film, moderne et baroque, muet en noir et blanc. Tout en étant très référencé (D.W. Griffith – Tod Browning – Buñuel – l’expressionnisme), c’est un mélodrame profondément ancré dans la culture et la société espagnoles, d’hier à aujourd’hui : la tauromachie, la musique, l’exagération des formes, la représentation des nains dans la peinture du siècle d’or, l’émancipation des femmes, la presse people…

Des Hommes et des Bêtes

Programmes de courts métrages – Des hommes et des bêtes, 1H10

Chienne d’histoire de Serge Avedikian,
France, 2008, 15 min
Dans ce superbe film d’animation, le réalisateur emprunte les chemins détournés d’une fable sur l’éradication et la déportation de chiens pour évoquer le génocide arménien.

Les bêtes sauvages d’Éléonore Saintagnan et Grégoire Motte,
France, 2015, 35 min
Jouant sur la frontière entre la fiction et la réalité, les cinéastes rendent compte non sans humour de la capacité des animaux à s’adapter dans un milieu hostile où ils ont été déplacés (des perruches à Bruxelles – des renards à la frontière franco-belge – des hippopotames en Colombie).

Peau de chat de Joaquim Pedro de Andrade
Brésil, 1960, 13 min
Un film sur les gamins des favelas qui descendent dans les quartiers riches de Rio pour enlever des chats dont la peau sert à fabriquer des tambours.

La queue de la souris de Benjamin Renner
France, 2012, 5 min
L’adaptation d’une célèbre fable de La Fontaine dans une version animée très graphique.

Troisième trimestre

Koko le gorille qui parle

Koko le gorille qui parle de Barbet Schroeder
France, 1978, 1h27min
Ce film documentaire restitue une expérience entre un gorille de 7 ans et une psychologue qui lui apprend la langue des signes. Le réalisateur filme au plus près la communication qui s’établit entre la jeune femme et l’animal.

FORMATION

Les enseignant.e.s bénéficient d’un stage de formation de 3 jours (18 heures) inscrit au Plan Académique de Formation, sur le temps scolaire, dans trois cinémas partenaires. Une convocation émanant de la DAFOR est envoyée à chaque enseignant.e inscrit.e. Le stage permet de voir tous les films au programme et d’acquérir des compétences dans le domaine cinématographique et sur les 4 œuvres programmées, grâce aux interventions de spécialistes de l’image. Ces formations proposent également des ateliers pratiques, des rencontres avec les équipes des films, des présentations de ressources spécifiques, que les enseignant.e.s peuvent réinvestir en classe de manière autonome. Un module d’initiation à l’éducation à l’image est proposé aux enseignant.e.s débutant dans le dispositif.

RESSOURCES PÉDAGOGIQUES

Pour chaque film, une fiche papier est distribuée aux élèves, un dossier numérique aux enseignant.e.s.
Des carnets de bord pour les élèves et les enseignant.e.s permettent le suivi pédagogique et l’évaluation du projet en fin d’année scolaire.
Une réunion de bilan est organisée en fin d’année scolaire pour mettre en partage les pratiques. La participation est obligatoire pour les enseignant.e.s coordinateur.rice.s.
Des ressources, pistes pédagogiques et informations sur le programme sont proposées :

Autour de LES ENFANTS LOUPS

Dossier pédagogique

Autour de BLANCANIEVES

Dossier pédagogique

Autour du DES HOMMES ET DES BETES

Dossier pédagogique

Autour de KOKO LE GORILLE QUI PARLE

Dossier pédagogique

Ressources générales sur le cinéma:

Lexique Cinéma

Site d’initiation au vocabulaire et l’analyse filmique (UPOPI)

Sitographie de ressources d’éducation aux images

ATELIERS, RENCONTRES ET IMMERSION EN FESTIVAL

Les enseignant.e.s peuvent bénéficier dans l’année pour leur classe, via ADAGE avec la part collective du pass Culture, d’une immersion en festival, d’une rencontre ou d’un atelier avec des professionnel.le.s du cinéma, en appui ou en prolongement de la programmation, sous réserve de l’accord du chef.fe d’établissement, dans la limite des places disponibles.