« Il s’agit d’un portrait post mortem, celui d’une femme au destin brisé. Une vieille dame née en 1917 que j’ai rencontrée quand je suis allée au Vietnam pour la première fois en 1998. Elle avait fait un beau mariage, puis fut répudiée par son mari ; son enfant lui fut arrachée. Elle resta seule le reste de sa vie. Prise dans la tourmente de l’Histoire du Vietnam. Elle, c’était ma grand-mère. »
Xuân- Lan est retournée en 2000 au Vietnam filmer cette aïeule, afin de garder une trace mais aussi de faire traduire à sa mère ce qu’elle ne comprenait pas. La grand-mère est morte il y a trois ans ; comme le veut la tradition, plutôt que de laisser son corps dans un environnement souillé, on a déterré ses os pour les nettoyer et les emmener dans son village. Xuân-Lan a filmé ce dernier voyage.
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