QUELLES MARGES DE MANŒUVRE DANS LA PROGRAMMATION DES FILMS ? QUELLES STRATÉGIES ?
Organisée par Cinémas 93 en partenariat avec Écrans VO (association des cinémas indépendants du Val-d’Oise) et le SCARE (Syndicat des Cinémas d’Art, de Répertoire et d’Essai)
Rencontre animée par Antoine Leclerc, délégué général du Festival Cinéma d’Alès - Itinérances et de l’association Carrefour des festivals.
avec Christine Beauchemin-Flot, directrice-programmatrice du Sélect à Antony (92), Sylvain Clochard, directeur du Concorde à Nantes et du groupement national de programmation Micromégas, Xavier Lardoux, directeur du cinéma au Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) et Caroline Lonqueu-Lahbabi, directrice des cinémas Utopia de Saint-Ouen-L’Aumône et Pontoise (95)
> L’autorisation de création de salles avec plusieurs écrans et plus de 300 fauteuils
> Les engagements de programmation
> Le rôle de la médiation
> Les engagements de programmation spécifiques
> Questions du public
Confrontés à la concurrence toujours plus vive des multiplexes sur les titres porteurs, comment les cinémas art et essai de la périphérie peuvent-ils affirmer une singularité éditoriale tout en maintenant une diversité cinématographique et une fréquentation suffisante ?
Antoine Leclerc ouvre cette table ronde en rappelant quelques chiffres et données pour resituer le cadre général de l’évolution de l’exploitation entre 2007 et 2016 :
Mais le nombre d’entrées et la recette moyenne par entrée n’augmentent pas de la même façon selon la catégorie d’établissements.
Avant de décrire le rôle de régulateur joué par le CNC, Xavier Lardoux précise quelques chiffres :
Selon Xavier Lardoux, ces chiffres plutôt satisfaisants s’inscrivent dans un mouvement national global :
- En 2016 : 213 millions d’entrées. Soit le deuxième meilleur score depuis 50 ans.
- En 2017 : la tendance est très bonne au niveau national : les 210 millions d’entrées devraient être atteintes.
Le poids des mono-écrans est très important en Ile-de-France par rapport aux autres régions et on y observe la place prépondérante de la petite exploitation. Une partie importante de l’augmentation de la fréquentation est due aux multiplexes, mais les salles art et essai ont progressé de manière non négligeable en 2015-2016 notamment. Il est rappelé qu’en France, plus d’une salle sur deux est classée art et essai.
Quels sont les outils de régulation de l’aménagement cinématographique ?
L’autorisation de création de salles avec plusieurs écrans et plus de 300 fauteuils
La France est le seul pays qui dispose d’un système de régulation en la matière. Il y a beaucoup plus de présentations en CDAC (Commission départementale d’aménagement cinématographique) et de recours en CNAC (Commission nationale d’aménagement cinématographique) pour des créations d’équipement en Ile-de-France que dans les autres régions. Sur les trois derniers exercices, 22 projets franciliens ont été examinés en CNAC et 11 ont été validés, soit 50% alors que le taux de validation atteint 75% pour le reste de la France.
Un séminaire avec l’ensemble des membres de la CNAC et leur nouveau président Pierre-Etienne Bisch aura lieu très prochainement. Un bilan annuel de l’aménagement cinématographique en France va dorénavant être publié pour davantage de transparence.
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La commission nationale d’aménagement cinématographique
Les engagements de programmation
Créé dans les années 80, ce premier outil de régulation au monde permet d’imposer aux multiplexes des critères de multidiffusion d’un même film dans un même établissement, mais aussi de les obliger à programmer des films de la diversité et de tenir les films au moins 15 jours à l’affiche. Ces mesures permettent une liberté de choix des films par les spectateurs. En mai 2016, un accord interprofessionnel a renforcé les engagements de programmation pour les multiplexes (plus de 8 écrans).
En miroir, ont été créés des engagements de diffusion pour les distributeurs. Cet accord date du 13 mai 2016 et est effectif depuis juillet 2017. Il pose la question de l’accès aux films et a été conçu pour mieux servir les salles indépendantes dans les villes de moins de 50 000 habitants ou dans les zones rurales, sachant que, depuis 10 ans, la présence d’art et essai porteur dans ces zones était en baisse. Désormais les distributeurs doivent, pour les films recommandés art et essai dit « porteurs » (sortant sur plus de 175 points de diffusion en sortie nationale), assurer aux salles indépendantes un plan de sortie nationale. Si une salle demande un film art et essai porteur à un distributeur et qu’elle n’arrive pas à l’obtenir, le distributeur est contraint de lui donner une partie de son plan de sortie au niveau national. Le CNC vérifie si les distributeurs respectent les pourcentages prévus.
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Le rôle de la médiation
La médiatrice du cinéma (Laurence Franceschini) représente une autorité administrative indépendante. Elle a publié une série de recommandations, dont deux récemment, sur les salles mono-écrans et, cet été, sur les salles de deux ou trois écrans. Ces textes sont une base très concrète pour saisir la médiatrice s’agissant de l’accès aux films, même si on n’a pas toujours envie de se battre contre un distributeur avec lequel on travaille au quotidien.
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Les engagements de programmation spécifiques
Ils sont imposés à certains multiplexes qui se créent ou qui sont en extension, par rapport aux salles qui sont dans la même zone de chalandise. Ces engagements servent de base aux salles indépendantes pour un éventuel recours au médiateur dans l’accès aux films.
Xavier Lardoux incite les salles à anticiper au maximum leur programmation (en évitant de programmer le lundi pour le mercredi) car la brièveté des délais peut rendre les recours impossibles. Selon lui, les ententes et groupements nationaux de programmation peuvent aussi être une possibilité pour un meilleur accès aux films.
L’ensemble de ces outils de régulation nous sont enviés dans le monde entier, mais ils restent trop souvent méconnus des exploitants eux-mêmes. Il nous revient de faire œuvre de pédagogie supplémentaire. C’est dans cette perspective que le CNC a également accru son soutien sur l’art et essai depuis début 2017 : 1 million d’euros supplémentaires pour une enveloppe globale de 15 millions, avec des dispositions qui visent à tirer les salles art et essai vers le haut.
Christine Beauchemin-Flot présente le cas du Sélect, un mono-écran (avec plus de 100 000 entrées par an) étendu récemment à 4 salles. Avant cela, elle réagit à l’annonce des bons chiffres de fréquentation pour 2017 : ce ne sera pas le cas pour le Sélect où la fréquentation régressera pour la première fois depuis l’extension. Au SCARE et ailleurs, on est toujours un peu en décalage avec les annonces extrêmement positives et parfois erronées sur la fréquentation nationale, qui ne reflètent pas la réalité des salles indépendantes art et essai.
Christine Beauchemin-Flot revendique d’être à la fois directrice et programmatrice. Or le premier acte de programmation consiste à voir les films, tous les films (400 par an !). C’est très chronophage, surtout si on pratique la multiprogrammation sur quatre salles comme c’est le cas au Sélect. Christine Beauchemin-Flot ne programme pas toujours les films qu’elle préfère, mais assume ses choix et leur cohérence, insistant sur la nécessité de suivre une ligne éditoriale. En tant que cinéma municipal, le Sélect doit rendre des comptes à la ville et affirmer une forte identité art et essai n’est pas toujours aisé. Le passage d’une à quatre salles a fait l’objet de débats avec les élus et les habitants.
Le Sélect, seul cinéma de la ville, n’a pas de concurrent direct. De ce fait, il n’a pas pour l’instant de problèmes d’accès aux films, ce qui représente un cas un peu particulier dans le paysage des cinémas indépendants. Toutefois, il y a 15 jours, un multiplexe Pathé a ouvert à Massy. Un recours a été déposé en CNAC, mais il n’a pas abouti. C’est donc avec attention que Christine Beauchemin-Flot va s’assurer du respect des engagements de programmation de cet établissement.
La programmation du Sélect est mensuelle (de 3 à 7 semaines selon les périodes de l’année), mais ce rythme n’est pas imposé par des éléments extérieurs. L’équipe était jusqu’à présent composée de 11 équivalents temps plein et vient de passer à 12 après 3 années de fonctionnement sur 4 salles.
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Caroline Lonqueu-Lahbabi est directrice des salles Utopia de Saint-Ouen-L’Aumône (5 salles) et Pontoise (1 salle) depuis 15 ans et y travaille depuis 25 ans.
Chez Utopia, la multiprogrammation est revendiquée. C’est un collectif interne de quatre personnes qui l’assure. Ce fonctionnement apporte une vraie diversité dans le choix des films et crée une relation forte avec les spectateurs.
Caroline Lonqueu-Lahbabi se retrouve dans les propos de Christine Beauchemin-Flot : la fréquentation sera en baisse en 2017. Certes le cinéma se porte bien au niveau national, mais sur quels titres ? Constat est fait qu’il est très compliqué de faire vivre les films les plus fragiles. Pour ce faire, le travail d’animation reste très important : on ne peut pas simplement se contenter de montrer les films. Par ailleurs, l’identité d’une salle passe aussi par les films qu’elle choisit de ne pas montrer. Comme le Sélect, l’Utopia n’a pas de problème d’accès aux films : c’est un privilège de ne pas pouvoir satisfaire toutes les demandes des distributeurs.
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Les cinémas Utopia de Saint-Ouen L’Aumône et Pontoise
Sylvain Clochard dirige le Concorde à Nantes. Le contexte y est très concurrentiel, sur un territoire qui a été marqué par l’arrivée des multiplexes. Il est également à l’initiative de Micromegas, un groupement national de programmation destiné aux salles indépendantes. A ses yeux, les deux activités sont intimement liées.
Les parents de Sylvain Clochard ont acheté le Concorde en 1984, à l’époque où toutes les salles fermaient. Ils n’avaient aucune connaissance de ce marché. Ils ont décidé de passer les films qu’ils aimaient, à savoir les grands films cultes. Toute une génération s’est retrouvée autour de ces films et la salle a fonctionné contre toute attente.
Lorsque le Gaumont du centre-ville (6 salles) a fermé, le Concorde a vécu une époque bénie qui s’est arrêtée net quand Pathé a rouvert un établissement avec 12 écrans. En périphérie, à Saint-Herblain, Pathé et UGC ont par ailleurs ouvert deux établissements à quelques mètres de distance l’un de l’autre, ce qui a donné lieu à une guerre des tarifs sévère à partir de 1996.
Le même schéma s’est reproduit au sud de la ville avec le groupe Cinéville et le Katorza, qui est certes labellisé art et essai, mais qui demeure une salle de circuit. De plus, un multiplexe « Leclerc » a ouvert en 2003, également en périphérie Sud. La salle UGC historique de centre-ville a elle aussi pratiqué une guerre des prix avec des tarifs extrêmement bas : des entrées à 10 francs puis à 2 €.
Le Concorde a donc eu à muter sans cesse. Les groupes ne se préoccupaient pas des indépendants et leur implantation a créé de véritables dommages collatéraux. Le Concorde a perdu énormément d’entrées, a dû emprunter, retravailler son identité et recentrer sa programmation. Face à Gaumont, Pathé, UGC, Cinéville et Leclerc, Le Concorde ne pouvait pas rester seul indépendant au risque de se faire manger. « On a eu besoin de recréer du collectif. Or, quel est le dénominateur commun des indépendant ? La programmation. »
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C’est ainsi qu’est né le projet de Micromegas, un groupement de programmation qui n’implique pas pour les salles de déléguer leur programmation (contrairement aux ententes de programmation), mais de confier la négociation de leur programmation avec les distributeurs. Il importe de préciser que les groupements de programmation ont un champ d’action national, contrairement aux ententes de programmation qui sont d’échelle régionale. Aujourd’hui, Micromegas compte 100 écrans sur 50 sites et représente 1% du marché.
Lorsqu’il lui est demandé quelle est la taille critique d’un groupement national de programmation, Sylvain Clochard tient à préciser que Micromegas « ne cherche pas à grandir pour être plus fort. L’objectif est d’être efficient. Faire sa programmation seul est très chronophage, mais négocier également. Nous constituons une communauté d’adhérents qui échangent sur ce qu’ils vivent. On mutualise et on échange au-delà de la programmation : sur le passage au numérique, sur la concurrence avec les multiplexes. Nous accompagnons les salles dans leurs projets. » Cet accompagnement se fait aussi bien quand tout va bien que lorsqu’il y a des problèmes d’implantation de multiplexes par exemple.
En contrepartie Micromegas prélève 2 à 3% HT des recettes sur la base film. Cette donnée n’influence pas les choix de programmation des salles. Les facteurs de décision dans les choix de programmation se jouent ailleurs.
Antoine Leclerc demande aux exploitants présents s’ils utilisent des outils informatiques pour gérer la programmation, assurer un suivi. Pour les participants à la table ronde, le cahier, le crayon et la gomme restent des outils de prédilection, même si les équipes des cinémas représentés utilisent des logiciels spécifiques. Pour Christine Beauchemin-Flot, le papier et le crayon répondent au geste intuitif et subjectif de programmation. Il serait d’ailleurs dangereux de s’en remettre à des algorithmes qui indiqueraient quel serait le meilleur film pour telle ou telle séance !
QUESTIONS DU PUBLIC
Renaud Laville – AFCAE constate que les salles art et essai ont connu plusieurs bouleversements : le passage au numérique, l’évolution de la chronologie des médias et, actuellement, le départ de toute une génération d’exploitants. Le contexte de concurrence est aujourd’hui particulièrement inquiétant : un projet de multiplexe qui repasse en CNAC a quasi 100% de chance d’être autorisé. Par ailleurs, nous venons d’apprendre la vente de Cap Cinéma à CGR.
Or les outils de régulation sont nés pour l’essentiel dans les années 80 et ont simplement été adaptés (la loi Raffarin sur les multiplexes date de 1996). Dans ce contexte, comment arriver à se moderniser en conservant le maillage existant de cinémas avec une ligne éditoriale forte ? Aujourd’hui, le risque, c’est le manque de volonté politique, au moment même où on a besoin d’un nouvel élan politique très fort. C’est toute une nouvelle génération d’élus auprès desquels il va falloir faire de la pédagogique.
Xavier Lardoux répond que le CNC a tout de même donné un nouvel élan avec la volonté de structurer et de valoriser les salles art et essai avec la réforme qui va porter ses fruits dans les mois et années qui viennent (l’art et essai n’avait pas été réformé depuis 15 ans). Outre les aides financières supplémentaires, des outils de valorisation et de communication autour des films art et essai ont été créés (des pastilles réalisées par Michel Gondry, des cartons indiquant qu’il s’agit de films art et essai projetés avant les films concernés) : l’art et essai est un bijou national, il faut en être fier et le revendiquer. Par ailleurs, l’aide à la création et à la modernisation des salles concerne les salles indépendantes. Elle représente 8 à 9 millions d’euros chaque année et les projets en centre-ville sont favorisés. Elle permet d’aider les salles à hauteur de 400 000 € environ.
Tifenn Martinot-Lagarde – Drac Ile-de-France précise qu’il n’est pas exact de dire que, lorsqu’un projet d’implantation ou d’extension de multiplexe repasse en CDAC ou CNAC, il est autorisé dans presque 100% des cas. Par exemple, le projet d’un multiplexe à Claye-Souilly (77) en est à son quatrième passage sous différentes enseignes. En revanche, un projet aura plus de chances d’être autorisé si le nombre de salles prévues est revu à la baisse. Mais il est vrai qu’il est très compliqué de faire comprendre aux élus que l’impact de ces cinémas reste problématique.
Jean-Jacques Rue – Cinéma Utopia constate que le mot « œuvre » n’a été cité qu’à deux reprises. Or un fossé se creuse entre les œuvres. Il n’y a pas « trop de films » sur les écrans, mais trop d’écrans qui montrent les mêmes films. Il y a des films magnifiques qui ne sortent que sur 10 copies. Le numérique n’est pas du tout la panacée en ce domaine. En tant qu’exploitant, il arrive à Jean-Jacques Rue de faire de la micro-distribution.
En ce qui concerne la médiation, Jean-Jacques Rue dénonce certains effets ubuesques et pervers : à Bordeaux, Utopia a été obligé de déprogrammer le film de Vincent Macaigne à la demande de Bac Films pour programmer The Square qui était déjà à l’affiche dans toutes les salles bordelaises et qu’Utopia comptait programmer plus tard. [lire la rectification de Laurence Franceschini]
Fabienne Hanclot – ACID fait remarquer que les multiplexes sont intelligents : ils se positionnent eux aussi sur l’art et essai. Par ailleurs, elle considère qu’il faut casser l’image de salles indépendantes « sous perfusion ». On ne dit pas du théâtre public qu’il est sous perfusion. Il s’agit d’un enjeu culturel, donc d’une volonté des élus. Enfin, s’agissant de l’accès aux films, l’alternative n’est pas dans tous les cas le groupement national de programmation, qui n’est pas aussi vertueux partout.
Séverine Rocaboy – Cinéma Les Toiles à Saint-Gratien (95) insiste sur le fait que négocier avec les distributeurs n’est pas une perte de temps : cela permet de parler des films et de se faire connaître. Par ailleurs, l’Acrif et le GNCR sont deux ressources précieuses. L’Acrif organise chaque mois des projections de films parmi les plus singuliers. On parle, on se rencontre, on « se pique » des idées. Pour ce qui la concerne, jamais Séverine Rocaboy ne sera programmée par une entente. Quand une salle ne va pas bien, c’est souvent parce qu’elle n’a pas l’équipe nécessaire pour que les films qui le méritent soient vus.
Marc Olry – Lost films fait part de son expérience : « je vais au combat tous les jours et, cette année, je me suis senti mourir. Je suis très dépendant des salles et je me rends compte que je parle de moins en moins de cinéma avec les exploitants. » Pour le film de Jean-Baptiste Thoret, We Blew It, la présence du réalisateur est posée comme condition à la programmation du film et Marc Olry se retrouve à devoir gérer ses déplacements, ce qui n’est a priori pas le travail d’un distributeur. Il se dit même asphyxié par les tout petits distributeurs. Notre pain quotidien, qui est un chef-d’œuvre, est sorti dans une seule salle en France ! Ces films risquent de ne même plus être produits.
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Laurence Franceschini, Médiateur du cinéma, a pris connaissance de cette restitution et souhaité rectifier certains propos tenus : « le film The Square n'est pas sorti en sortie nationale à l'Utopia de Bordeaux mais en décalé, après qu'un accord a été trouvé en réunion entre le distributeur et l’exploitant. Cet accord était le résultat d'une conciliation, (…) aucune déprogrammation de film déjà confirmé n'a été mentionnée, celle-ci étant de l'entière responsabilité de l'exploitant. » Par ailleurs, Laurence Franceschini tient à rappeler la nécessaire « confidentialité du contenu des médiations, (…) les parties prenantes à la médiation étant tenues au secret des affaires. »