Les résidents et leurs parrains 2018/2019
Les résidents
Simon Frenay, 30 ans, vit à Saint-Denis (93)
« J’aimerais (…) raconter des histoires propres à la Seine Saint-Denis, de travailler sur les questions de diversité puisque le département en est riche, tout comme parler de sa jeunesse (…). Et surtout de collaborer avec des personnes du territoire. (…) J’aimerais amener les questions autour de l’homosexualité ainsi que celles liées au genre, ici en Seine Saint-Denis. Je pense que c’est une nécessité, il y a peu d’espace pour d’autres sexualités que celle imposée par la norme. Il n’y a pas vraiment d’espace de parole. Il faut les créer. »
Andréa Lejault, 23 ans, vit à Paris (75)
« Il s’agit pour moi de mener une réflexion à la croisée des genres entre le documentaire et l’expérimental tout en parlant de l’intime (…) je suis en quelque sorte à la recherche de mon propre passé, je souhaite le fouiller à travers mes archives familiales, comme si j’avais déjà tout oublié. Il me faut alors puiser dans les souvenirs des uns et des autres pour me remémorer les évènements marquants. »
Waël Sghaier, 32 ans, vit à Aulnay-sous-Bois (93)
« Mon envie aujourd’hui dans le cinéma, c’est de pouvoir voir ou faire du réel. Que ce soit sur de la fiction ou du documentaire, mon envie c’est de pouvoir faire/voir des choses moins fantasmées, moins clichées et plus contemporaine. »
Les parrains
Bijan Anquetil
Né à Paris d’un père français et d’une mère iranienne, Bijan Anquetil fait des études de philosophie et d’anthropologie visuelle et réalise une série de films documentaires en Iran. En 2012, il est accueilli en résidence à Périphérie, à Montreuil, où il monte La Nuit remue, qui obtient le Grand Prix de la Compétition Française au FID Marseille. Il réalise Le Terrain en 2013, puis Madame Saïdi en 2016, qu’il co-signe avec Paul Coste.
Leyla Bouzid
Leyla Bouzid a grandi à Tunis où elle est née en 1984. En 2003, elle part à Paris étudier la littérature française à la Sorbonne puis intègre la Fémis section réalisation.
En 2015 elle réalise Soubresauts (Mkhobbi Fi Kobba), son film de fin d’études, tourné en Tunisie quelques mois avant la révolution. Elle réalise ensuite Zakaria, un moyen métrage tourné dans le sud de la France avec des comédiens non professionnels. À peine j'ouvre les yeux, son premier long métrage, rencontre un très grand écho dans les festivals internationaux et y remporte plus de 40 prix, avant de connaître un vrai succès lors de sa sortie en salles quasi simultanée en France et en Tunisie.
Arnold Pasquier
Arnold Pasquier est né en 1968 à Paris. Dès ses études d’arts plastiques et de cinéma, il réalise des essais en Super 8 et en vidéo où il développe un univers de journaux filmés et de fictions.
À vingt ans, il se rapproche de la danse contemporaine et collabore avec des chorégraphes comme documentariste et comme danseur. Cette expérience marque la réalisation d’une œuvre où la danse tient une place importante. En 1997, il est reçu comme résident au Fresnoy, Studio national des arts contemporains à Tourcoing où il conçoit l’installation C’est ici que je donne des baisers [1998]. En 1999, il présente dans la Grande Nef du Fresnoy le spectacle C’est merveilleux.
Il est l’auteur de nombreux films, vidéos, documentaires, fictions, mises en scène de spectacles, émissions de radio. Son travail s’articule aux croisements de ces différentes disciplines.