3E JOURNÉE - INTRODUCTION
Organisé par Cinémas 93 en partenariat avec l'ACRIF (Association des cinémas de recherche d’Ile-de-France), l'AFCAE (Association française des cinémas art et essai), le GNCR (Groupement national des cinémas de recherche) et le SCARE (Syndicat des cinémas d’art, de répertoire et d’essai).
Matinée animée par Juliette Boutin, déléguée générale du GRAC (Groupement régional d’actions cinématographiques).
par Vincent Merlin, directeur de Cinémas 93
L’an dernier, une première demi-journée avait été consacrée à l’avenir des cinémas indépendants à l’heure de la Métropole du Grand Paris et du renforcement de la concentration cinématographique. Une attention particulière avait été portée aux stratégies de conquête ou de reconquête de la périphérie parisienne par les circuits et d’autres groupes privés. Une banlieue que certains d’entre eux avaient désertée il y a quelques décennies, mais qui suscite aujourd’hui leurs convoitises, tant la trame de l’aménagement cinématographique s’est aujourd’hui resserrée et les zones à fort potentiel commercial se font plus rares. Il avait été constaté que certains promoteurs intégraient dans leurs projets immobiliers des équipements cinématographiques, même de taille modeste, afin de renforcer leurs chances de remporter des concours d’aménagement urbain lancés par les pouvoirs publics. En l’occurrence, pour la région parisienne, le concours « Inventons la Métropole du Grand Paris » dont la seconde édition a été lancée il y a quelques mois.
Dans ce nouveau contexte concurrentiel, les salles de proximité, souvent publiques ou fortement subventionnées, ne sont pas forcément armées pour demeurer attractives auprès des publics. Pour la majorité mono-écrans, parfois intégrées à des équipements pluriculturels, elles n’ont pourtant pas d’autre choix que de se renouveler, de se moderniser, de se transformer.
Dans le prolongement de la réflexion entamée l’an dernier, il s’agit aujourd’hui de questionner plus particulièrement le rôle des pouvoirs publics :
- D’abord celui des collectivités territoriales et leur légitimité à intervenir en matière d’aménagement culturel du territoire, et ce le plus tôt possible, avant que d’autres acteurs ne prennent la main.
- Puis en faisant un focus sur les procédures d’autorisation administrative qui préludent à toute construction d’un cinéma à partir d’un certain seuil, sachant que lorsqu’une salle ou une collectivité se retrouve en défense en CDACi (Commission Départementale d'Aménagement Cinématographique) et CNACi (Commission Départementale d'Aménagement Cinématographique), c’est souvent faute de ne pas avoir su agir avant.