BIO INTERVENANT.E.S 2023
Clémentine Tournay est responsable du cinéma l’Eden Studio, salle art et essai à Briançon (Hautes-Alpes). Programmatrice, projectionniste, coordinatrice des dispositifs école et Collège au cinéma, elle tente de préserver la singularité et l’inventivité du lieu en créant des espaces de partage et d’expériences collectives. En 2022, elle participe à la formation Direction d’exploitation à La Fémis et engage une réflexion sur le rapport entre le cinéma et l’économie de l’attention.
Après 15 ans de direction de production, Joëlle Loncol passe derrière la caméra avec la réalisation d’une dizaine de documentaires en coproduction avec France 2, Arte et France 5. En 2008, accompagnée de cinéastes avec lesquels elle a l’habitude de travailler, mais aussi de musicien.ne.s et de photographes, tout.e.s des professionnel.le.s aguerri.e.s, tou.te.s animé.e.s de la même volonté de transmettre leur savoir-faire, elle fonde La Sierra Prod dont elle est présidente. Nora Leïla Mansour, habitante du 18ème arrondissement, est coordinatrice des projets menés par La Sierra Prod.
Ewen Lebel-Canto est membre et projectionniste du Vidéodrome 2 à Marseille (Bouches-du-Rhône). Ce lieu dédié à la cinéphilie, à la fois salle de cinéma, vidéothèque (plus de 6 000 films) et bistrot, met à disposition son outil de travail à la diversité des gestes de programmation, qu’ils émanent d’instances professionnelles (festivals, associations, collectifs, chercheur.euse.s, curateur.rice.s) ou d’amateur.ice.s. Chaque travailleur.euse de ce lieu participe à l’ensemble de son fonctionnement : la salle de cinéma et sa programmation, la vidéothèque et le bar.
D'abord administratrice de compagnies de théâtre (théâtre contemporain et création très jeune public) en Ile-de-France et dans les Hauts-de-France, Marie Maillard coordonne depuis quatre ans le cinéma l'Univers, à Lille (Nord), un lieu culturel et citoyen équipé d'une salle de projection professionnelle. Situé en dehors du circuit des salles de cinéma classiques, l’Univers accompagne toute l’année des projets associatifs autour de séances non commerciales et de films atypiques et originaux.
Dominique Mulmann et Suzanne Duchiron forment l’équipe jeune public du cinéma le Trianon de Romainville (Seine-Saint-Denis), cinéma public du réseau des cinémas de l’EPT Est Ensemble. Elles portent des actions d’éducation à l’image riches et créatives, à travers une programmation soutenue de films et d’animations. Elles organisent le festival Les Enfants font leur cinéma, festival unique en son genre, basé sur la participation des publics, notamment scolaires et périscolaires, et proposé hors temps scolaire, auprès d’un public familial. Le festival qui se déroule en juin, est l’aboutissement d’un travail de qualité, mené tout au long de l’année, autour du projet « maison » des classes images.
Croisant les études cinématographiques et littéraires avec les recherches en écologie de l’attention, Jacopo Rasmi est actuellement maître de conférences à l’Université Jean Monnet - Saint-Etienne, chercheur, programmateur et rédacteur pour La Revue Documentaire et Multitudes, dont il a coordonné un dossier spécial, intitulé « Faire publics », en 2020, qui a attiré l’attention de Cinémas 93. Il a soutenu en 2019 une thèse autour de l’écologie des écritures documentaires, entre cinéma et littérature.
Coralie Flizot représente Le Cinéma Voyageur, né de l’envie de partager des films hors des contextes standard. C’est l’idée d’un « cinéma libre et ambulant posant ses bagages ici ou là pour proposer une programmation qui émerveille, gratte et chatouille ». Les auteurs des films projetés défendent leur libre diffusion, sans copyright ou sous licence libre, préférant s’en remettre à une économie du don plutôt qu’aux subventions publiques.
Yannick, coordinateur principal du Cinéma voyageur, présente le collectif Synaps, créé en 2007 à la Parole Errante, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), tient pour sa part à soutenir des projets qui expérimentent « en dehors des sentiers battus », défendant le partage et l’auto-organisation. Synaps met ainsi à disposition ses ressources, qu’il s’agisse de caméras, micros ou d’une salle de montage ou de post-production.
Samuel Lehoux représente L’Autre Champ. Actif dans l’animation socioculturelle de Villetaneuse (Seine-Saint-Denis) et ses quartiers environnants depuis 2012, L’Autre Champ témoigne d’une expérience certes différente mais qui devrait partager avec les deux autres le goût de la rencontre et de l’indépendance. Le collectif organise d’une part un volet cinéma à travers des cycles de projections et des ateliers, et d’autre part le développement de pratiques agro-écologiques. Chacun de ces deux « terreaux » d’action participe d’une même perspective : l’émancipation individuelle et l’implication collective des publics.
Monica Diaz, en visio depuis le Québec, présente le Wapikoni mobile, dont elle est la coordinatrice. Ce dispositif mène depuis 2003 des actions de formation audiovisuelle et musicale dans les communautés autochtones du Québec. À l’origine, il s’agissait principalement d’un travail avec les jeunes, mais il est aujourd’hui dirigé vers un public plus large, et touche les communautés autochtones d’autres régions que le Canada. Concrètement, l’équipe de Wapikoni travaille de manière itinérante avec une équipe de professionnels de l’audiovisuel qui font escale dans les communautés pour accompagner, le temps d’ateliers de réalisation, des cinéastes émergents. Les films tournés viennent enrichir le catalogue du Wapikoni, qui œuvre ensuite à la diffusion de ces films.
Active au sein du Wapikoni mobile, la réalisatrice Eden Malina Awashish enseigne le cinéma et le montage. Ayant constaté, au cours de ses études, l’absence de visibilité des communautés autochtones dans l’enseignement de l’histoire de l’art, elle a eu le désir de faire un film sur la culture, les connaissances et les savoir-faire de son peuple, les Atikamekw. Elle a donc écrit un documentaire sur la fabrication des mocassins, qui devait mettre en scène sa grand-mère. Mais en faisant le film elle a pris conscience que la transmission des savoirs n’est pas une chose si simple, et c’est finalement cela qu’elle a filmé.
Sarah Mattera a été responsable du pôle prospective et nouveaux concepts au Centre Georges Pompidou. Elle est directrice de mille formes depuis 2019.
Bertrand Rouchit est coordinateur jeunes publics au sein du collectif Sauve qui peut le court-métrage, association organisatrice du festival du court métrage de Clermont-Ferrand.
Catherine Morvan est comédienne, chanteuse et plasticienne. Elle est très vite sortie des théâtres pour rencontrer des publics variés : enfants malades, détenu.e.s, théâtre de rue. Depuis 2002, elle joue essentiellement pour la petite enfance avec la compagnie du Praxinoscope. En 2009, elle crée avec le musicien Jean-Claude Oleksiak la compagnie Les Bruits de la Lanterne. À travers ses spectacles intimes, poétiques, visuels et musicaux, elle s’adresse à tous les publics et peut ainsi défendre dans un spectre large ce qu’il y a de plus cher à ses yeux : la poésie.
Jean-Claude Oleksiak est musicien. Il travaille en France et à l’étranger dans diverses formations jazz et musiques improvisées. Avec la compagnie jeune public Les Bruits de la Lanterne, il développe depuis plusieurs années un grand nombre d’actions culturelles auprès de la petite enfance dans des crèches, des PMI (Protection maternelle et infantile), des centres SAJ (service accueil de jour parent/enfant en difficulté), des écoles…
Maya Gratier est professeur de psychologie du développement à l’Université Paris Nanterre depuis 2011 et directrice adjointe du laboratoire Éthologie Cognition Développement. Elle étudie les premières interactions sociales entre bébés et parents et est spécialisée dans l’analyse de la voix et des échanges sonores et musicaux. Elle a participé à plusieurs rapports sur les politiques publiques de la petite enfance (Éveil culturel et artistique, 1000 premiers jours). Elle a co-construit un parcours de formation en psychologie de la petite enfance à l’Université Paris Nanterre.