Création et accompagnement professionnel : comment détecter et accompagner les talents de demain ?

Comment détecter et accompagner les talents de demain ?

 

Les institutions ont longtemps privilégié l’écriture pour déceler les jeunes auteurs. Aujourd’hui, ce mode de sélection semble avoir atteint une certaine limite face à une génération qui ne prend plus forcément le temps d’élaborer un projet et se lance d’emblée dans la réalisation. Depuis quelques années, des nouveaux dispositifs visant à permettre un accès plus démocratique à la création cinématographique voient le jour. Ils s’adressent à un public autodidacte, parfois éloigné des pratiques culturelles.
Sur la base de quels constats sont mis en œuvre ces nouveaux dispositifs ? Quels sont les critères de sélection et les moyens de détection ? Comment sont pensées les modalités d’accompagnement des candidats retenus ? Focus sur quelques initiatives destinées à des cinéastes autodidactes et éloignés des réseaux professionnels.

Table ronde animée par Claire Diao, journaliste cinéma (Bondy Blog, So Film, Screen Africa, Le Monde Afrique).

 

 

 

 

 

 

 

Voir la table ronde " Comment détecter et accompagner les talents de demain ? " :

 > 1ère partie : Détecter les talents
 > 2ème partie : L’accompagnement
 > 3ème partie : Les constats

 

Participants:

Florence Auffret est responsable de La Résidence, nouvelle formation mise en place par La Fémis en avril 2015. Précédemment, elle a été productrice et gérante des Films de la Grande Ourse, société qu’elle a créée en 1998 et au sein de laquelle elle a produit des courts et des longs métrages, notamment les films de Mikhaël Hers, Hiam Abbass, Christine Dory…

Léa Colin a travaillé  au sein du service de l'action éducative du Forum des images puis à la coordination régionale Passeurs d'images en Ile-de-France. Depuis 2013, elle est chargée de mission création à Cinémas 93 où elle coordonne
l'Aide au film court, ainsi que des résidences artistiques et un nouveau dispositif d’accompagnement professionnel, L’Atelier, co-élaboré avec Côté court

Djigui Diarra est un jeune acteur et réalisateur originaire de Grigny dans l’Essonne. Il a vécu ses premières expériences de tournage  au sein des ateliers « Cinétalents » organisés par l’association 1000 visages. En 2012, il est lauréat des « Bourses Fiction » de la Fondation France Télévisions et peut réaliser son premier court métrage, Utopia, qui relate la rédemption d’un jeune de banlieue. Djigui Diarra écrit actuellement son second court métrage. Il a participé à La Ruche en 2014 et à La Résidence de la La Fémis en 2015.

Maïmouna Doucouré a débuté une carrière de comédienne avant de réaliser son premier court métrage, Cache-cache (2013), primé dans le cadre du concours « Hlm sur court » présidé par Abdellatif  Kéchiche. Elle a ensuite travaillé en tant qu’auteure à la création d’une série pour TF1. Sa rencontre avec la société Bien ou Bien productions lui permet de réaliser son deuxième court métrage Maman(s) pour France Télévisions, primé au festival de Toronto. Elle prépare actuellement son premier long métrage.

Morad Kertobi a géré les mécanismes d’aide aux programmes télévisuels et au développement de projets de longs métrages avant de devenir responsable du département court métrage au CNC. Il développe depuis quatre ans l’action « Talents en Court » qui œuvre en faveur de l’émergence de nouveaux talents, en relation avec les différents intervenants du secteur.

Sébastien Lasserre a rejoint Gindou Cinéma en 2001. Il intervient sur les actions de diffusion, de soutien à la création et d’éducation à l’image de l’association, parmi lesquelles la programmation des Rencontres cinéma de Gindou, la coordination du concours de scénario pour les 12-18 ans Le goût des autres, ou encore la coordination de La Ruche, programme d’accompagnement en écriture de jeunes auteurs autodidactes.  

Alice Ruault a travaillé deux ans pour l’association de salles de cinéma le GRAC (Groupement Régional d’Actions Cinématographiques) après un Master « Diffusion des arts et des savoirs par l’image » à Lyon. En 2012, elle intègre le département Exploitation de La Fémis. Suite à cette formation, elle rejoint en 2014 le Festival Côté court en tant que coordinatrice générale et responsable de l’action culturelle. Elle coordonne L’Atelier avec Léa Colin (Cinémas 93).

Michèle Soulignac a débuté en 1989 comme assistante parlementaire au Parlement Européen où elle s’est occupée de dossiers autour de la politique du cinéma et de l’audiovisuel. En 1995, elle devient déléguée générale de la SRF. En 2004, elle prend la direction de Périphérie, centre de création cinématographique.  

 

Retrouvez le compte-rendu de la table ronde ici.

 

Synthèse rédigée par Suzanne Hême de Lacotte (Les Sœurs Lumière)
Photo : Emmanuel Gond
Crédits vidéo : A bras le corps