INTRODUCTION
Organisée par Cinémas 93 en partenariat avec Écrans VO (association des cinémas indépendants du Val-d’Oise) et le SCARE (Syndicat des Cinémas d’Art, de Répertoire et d’Essai)
Rencontre animée par Antoine Leclerc, délégué général du Festival Cinéma d’Alès - Itinérances et de l’association Carrefour des festivals.
Présentation de la journée par Béatrice Boursier, déléguée générale du SCARE (380 établissements représentant 670 écrans indépendants classés art et essai), Yves Bouveret, délégué général d’Ecrans VO (association de 23 cinémas indépendants dans le Val d’Oise) et Vincent Merlin, directeur de Cinémas 93 (association de 23 cinémas publics et associatifs en Seine-Saint-Denis).
En Introduction, Vincent Merlin évoque le contexte particulier dans lequel s’inscrit cette matinée. D’une part, on observe une recrudescence des implantations et des extensions de multiplexes en Ile-de-France (13 projets étaient recensés par Le Film français en février 2017). D’autre part, s’est enclenchée une nouvelle dynamique d’aménagement urbain liée à la création du Grand Paris Express (avec la construction de nouvelles gares) et à celle de la Métropole du Grand Paris en janvier 2016. C’est ainsi qu’une cinquantaine de sites du Grand Paris ont fait l’objet d’un appel à projets : « Inventons la Métropole du Grand Paris ». Les projets lauréats qui viennent d’être désignés peuvent inclure des équipements culturels, en particulier des cinémas. Face à cette double évolution, les salles indépendantes art et essai de proximité ne peuvent pas rester simples spectatrices. Quand l’argent et la volonté politique viennent à manquer, il nous faut savoir évoluer.
Nous avons choisi d’aborder la question sous deux angles :
1) La programmation : quel accès aux films ? Quel geste de programmation ? Peut-on encore programmer nos cinémas comme on le faisait il y a dix ans ?
2) Le modèle d’exploitation : quel avenir pour les cinémas indépendants d’un, deux ou trois écrans ? Sommes-nous capables de proposer des solutions alternatives à celles des groupes commerciaux, des modèles viables aux yeux des pouvoirs publics et en particulier des collectivités territoriales ? Sommes-nous en mesure d’évoluer sachant que nous sommes souvent les derniers informés de ces mouvements en cours ?